Accueillir ce qui vient.
Juste ce qui vient.
La lumière qui se glisse par la mémoire du silence.
Le sourire de l’ange sur le banc oublié.
La patience de la fleur, la fièvre d’un nuage.
Retenir son souffle pour ne rien bousculer dans ce champ de contemplation.
Suspendre le geste à la branche allongée et s’approcher,
dans l’immobilité de l’instant, de la clarté du rêve.
L’écume ajourée de la magnificence des vers, éclabousse de ses miroitements, la beauté de ton univers assoiffé de ces vagues nécessaires à ton inspiration.
Des profondeurs marines surgissent alors les chants mélodieux des sirènes qui envoûtent et charment le promeneur solitaire.
Mariage subtil des éléments qui posent sur le sable les syllabes poétiques que ton regard choisira pour offrir à ta plume les ondes fabuleuses de soupirs caressants.
Les parfums d’écume se hument les yeux fermés, augmentant l’intensité de leurs notes pures qui emplissent l’air.
Chaque grain de sable se fait l’hôte d’un vers lumineux qui lavera, le moment venu, l’âme en demande d’un peu de sérénité.
Et toujours, dans les méandres d’azur, cette lueur d’espoir à cueillir comme un trésor précieux qui délivre, à travers les écrits, cette promesse divine qui glisse sur la peau pendant que le soleil effleure les paupières à peine écloses…